Samuel Pierre: «Haïti ne sera pas un pays émergent à l’horizon 2030 »

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Le professeur titulaire au Département de génie informatique et génie logiciel de Polytechnique (Canada), Samuel Pierre, Président du Groupe de réflexion et d’action pour une Haïti nouvelle – GRAHN-Monde./ Photo : DAVID BOILY, LA PRESSE

Aux Gonaïves, en pleine célébration de la fête de l’Indépendance, Jovenel Moïse était revenu sur la nécessité d’enclencher un vrai processus de développement afin que le pays puisse connaitre, à l’orée de 2030, le statut de pays émergent.

Le pays doit cesser de s’apitoyer sur son sort en vue de poser des jalons qui favoriseront une émergence économique et sociale du plus grand nombre. C’était, en substance, une séquence du discours du chef de l’État au moment de fêter le 214e anniversaire du geste héroïque de 1804.

Le point de vue n’avait pas suscité trop de débats dans l’opinion publique. Mais toutes les consciences n’étaient pas pour autant apaisées.

Ce jeudi, dans un texte que publie AlterPresse, un professeur titulaire au Département de génie informatique et génie logiciel de Polytechnique (Canada) qui a reçu, en 2012, l’Ordre du Canada, soit la plus haute distinction civile du pays, a affirmé que : « De toute évidence, Haïti ne sera pas un pays émergent à l’horizon 2030 ».

« Le désespoir gagne du terrain, surtout au niveau de la jeunesse qui quitte le pays tous les jours par centaine, en quête d’un avenir meilleur sous des cieux prétendument plus cléments. Cette situation interpelle véritablement toutes les personnes qui ont à cœur le présent et l’avenir d’Haïti », écrit-il dans un communiqué en date du 17 avril.

Cette dimension sceptique du Président du « Groupe de réflexion et d’action pour une Haïti nouvelle » – GRAHN-Monde, surgit à partir d’une observation. « Le constat citoyen que nous faisons aujourd’hui, c’est que les choses ne se sont pas passées comme prévu. Les espérances d’après-séisme ne se sont pas réalisées. Les mesures qui auraient dû être prises pour mettre le pays sur la voie du développement n’ont pas été adoptées ou n’ont pas donné les résultats escomptés ».

En mai 2017, l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) a décerné le Prix EI Fasi à l’expert canadien d’origine haïtienne qui « œuvre depuis 25 ans dans le domaine des technologies et de la communication », selon ce qu’avait confirmé l’AUF dans une note de presse.

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