Publié le 2018-07-06 | Le Nouvelliste
National –
Un bulletin météorologique de l’Unité hydrométéorologique d’Haïti (UMH) annonce l’arrivée du premier cyclone de la saison 2018: Beryl. Se dirigeant vers les Petites Antilles, l’ouragan de catégorie 1, pourrait atteindre ce week-end la Martinique et la Guadeloupe, selon le Centre national des ouragans (NHC) de Miami. La Direction de la protection civile en Haïti demande d’entamer des préparations au niveau des organisations respectives et de prendre à l’avance les précautions d’usage.
L’ouragan Beryl était en catégorie 1 sur l’échelle de Saffir-Simpson, qui en compte 5, avec des vents soufflant à 130km/h au maximum. «Beryl s’est un peu renforcé. On s’attend désormais à ce qu’il reste ouragan en se rapprochant des Petites Antilles», situées encore à plus de 1600 kilomètres de distance de lui, a ajouté NHC, précisant qu’il se déplaçait à 24km/h vers l’ouest.
Beryl devrait poursuivre sa course au large de la Dominique et des îles françaises de la Guadeloupe et de la Martinique dimanche soir ou lundi. La tempête Beryl devrait maintenir son statut d’ouragan lorsqu’elle passera au Sud de Porto Rico, puis s’essouffler au Sud d’Haïti et de la République dominicaine.
Cette saison 2018 pourrait compter dix à seize tempêtes tropicales, a annoncé en mai l’Agence nationale océanique et atmosphérique (NOAA). Parmi elles, cinq à neuf pourraient se transformer en ouragan. Et parmi ces derniers, un à quatre pourraient dépasser la catégorie 3 (ouragans dits majeurs, avec des vents supérieurs à 178km/h).
Entre août et septembre 2017, les trois puissants ouragans Harvey, Irma et Maria ont tué des centaines de personnes et provoqué des milliards de dollars de dégâts dans les Caraïbes et le Sud-Est des États-Unis.
Les météorologistes s’attendent à d’importantes précipitations au-dessus de la Dominique et de Porto Rico, entre autres, qui attendent aussi de possibles inondations et des vents soufflant à plus de 64 kilomètres/heure. En 2017, l’ouragan Maria – de catégorie 5 – avait profondément secoué la Dominique, qui ne s’est pas toujours complètement rétablie. Même son de cloche du côté de Porto Rico. Plus de neuf mois après la catastrophe 60,000 résidents ont toujours des bâches en guise de toit au-dessus de leur tête et 1000 autres sont encore privés d’électricité.
La variabilité d’intensité de Beryl est telle qu’il est difficile de faire des prévisions exactes pour le moment. Si Beryl reste sur sa trajectoire actuelle et sa vitesse, l’UMH pourrait avoir plus de certitude dans les prévisions en début de matinée du lundi.
Dominique Moussignac