Pèlerin 5: Nouveau sit-in devant la résidence du président Jovenel Moïse

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1 octobre 2018 Rezo Nodwes

Les voisins de Jovenel Moïse ont dénoncé ce matin leur expulsion illégale opérée par l’administration du chef de l’état alors que celui-ci, au même moment dénonçait, devant les dirigeants du pouvoir judiciaire, les tentatives d’expulsion menées par des individus à l’encontre de la centenaire Odette Roy Fombrun

Pétion-Ville, lundi 1er octobre 2018 ((rezonodwes.com))– En pleine journée mondiale de l’Habitat, les voisins du président Jovenel Moïse dont les maisons ont été démolies pendant la nuit par les autorités judiciaires et policières du pays, ont organisé lundi un deuxième sit-in dans les parages de la résidence du couple présidentiel.

Victimes de l’insécurité foncière et de l’arbitraire du pouvoir en place et obligés de dormir à la belle étoile ou de se réfugier chez des amis ou des parents, ces citoyens ont informé que prochainement, ils porteront l’affaire par devant les tribunaux en visant dans leur plainte le chef du Parquet de Port-au-Prince Me Clamé-Ocnam Daméus, le directeur départemental de l’Ouest de la PNH, le secrétaire d’état à la sécurité publique Ronsard Saint-Cyr, l’ex-commissaire de police de Pétion-Ville Gospel Monelus et la mairesse de Tabarre Nice Simon.

Rappelons que Me Daméus avait déclaré que les maisons ont été démolies parce que ces constructions, pourtant antérieures à celle logeant le chef de l’état, mettaient en danger la sécurité des honnêtes gens, c’est-à-dire, le couple présidentiel.

Signalons également qu’au même moment, le président Jovenel Moïse se trouvait dans l’enceinte de la Cour de Cassation à l’occasion de la cérémonie de réouverture des tribunaux et a dénoncé, dans son discours une action menée contre la centenaire Odette Roy Fombrun qui aurait reçu, selon lui, un avis de déguerpissement à travers son petit-fils, d’une propriété qui lui appartient depuis 84 ans.

«Trop, c’est trop ! Le vol des terrains ne doit pas constituer l’industrie la plus prospère en Haïti», s’est écrié Jovenel Moïse qui considère l’insécurité foncière comme un défi du système qui prend la forme d’une épidémie majeure, d’une pathologie sans remède.

«Des individus sans foi ni scrupule s’approprient avec trop de facilités et sans aucune inquiétude les biens immobiliers de paisibles citoyens qui les avaient acquis aux prix de mille sacrifices, à la sueur de leur front. Curieusement, ces biens ont été l’objet d’une certaine jouissance sans perturbation pendant de nombreuses années», a constaté le chef de l’état qui invite toutes les victimes de dépossessions illégales et arbitraires à dénoncer ces cas aux autorités judiciaires, assurant qu’une attention très particulière sera accordée à leur dossier.

Tout à fait bizarre!