420 gourdes: Les syndicalistes refusent ce « salaire minimum de misère »

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9 Octobre 2018 Rezo Nodwes

Visiblement insatisfaits du nouveau barème de salaires, les leaders syndicaux promettent de faire chauffer le macadam très bientôt

Port-au-Prince, mardi 9 octobre 2018 ((rezonodwes.com))– L’arrêté publié, lundi et fixant les grilles salariales par segment en ce qui concerne les secteurs d’activités de la vie économique du pays a provoqué un sentiment de révolte de la part des syndicats des ouvriers du textile.

Les leaders syndicaux ont vertement critiqué la décision du CSS (Conseil Supérieur des Salaires) de fixer le salaire minimum pour leur segment à 420 gourdes, en faisant fi des revendications du secteur ouvrier, réclamant un salaire minimum de 1000 gourdes.

Pour Dominique St-Eloi, c’est un salaire « crabe », un salaire de misère qu’offre l’Exécutif haïtien, alors que les prix des loyers et des produits alimentaires ne cessent d’augmenter, sous la pression de la décote accélérée de la gourde.

Le syndicaliste appelle à une réunion en urgence des syndicats pour lancer un front comme et faire du mois d’octobre, un mois de mobilisation contre cette mesure.

« C’est arrêté de provocation, un arrêté chanpwèl », s’est énervé un autre leader syndical, Fignolé St-Cyr qui qualifie le travail du Conseil Supérieur des Salaires de « rapport scélérat », transmis en secret.

Pour St-Cyr, la grille de salaire de tous les segments ne répond pas à la réalité actuelle, tout en critiquant le gouvernement, qui selon lui, travaille pour l’autre coté de la barricade et a profité du tremblement de terre pour publier l’arrêté portant la signature du Président de la République, du Premier ministre et de la ministre des Affaires sociales et du travail.

« Nous allons donner une réponse proportionnelle », a menacé le syndicaliste.