Manifs Petro Caribe : Des dizaines de milliers de citoyens gagnent les rues de la République

Manifs Petro Caribe : Des dizaines de milliers de citoyens gagnent les rues de la République post thumbnail image

 

Le message du jour du président Jovenel Moise depuis Marchand-Dessalines, serait, selon toute vraisemblance, peu écouté et passé sous silence compte tenu d’une journée parallèle de grande mobilisation réalisée à travers tout le pays, pour exiger la reddition des comptes

Pétion-Ville, mercredi 17 octobre 2018 ((rezonodwes.com))–En moins de 3 mois, le président Jovenel Moise se trouve confronté à différents défis pour son refus catégorique de laisser le dossier de dilapidation des fonds de Petro Caribe, suivre son cours normal.

Parallèlement au déroulement des cérémonies de commémoration du 212 ème anniversaire de la disparition brutale de l’Empereur Dessalines, à Marchand-Dessalines, des dizaines de milliers d’Haïtiens, partout à travers le pays, sont descendus dans les rues, pour exiger des explications sur le détournement de plus de $3 milliards de fonds de Petro Caribe.

A la capitale comme dans des villes de province (Cap-Haïtien, Gonaïves, Jérémie, Jacmel, Les Cayes…), des foules sillonnent les rues des différents endroits de ces localités respectives. Les revendications avec pour toile de fonds, la restitution des fonds détournés, sont les mêmes partout.

A Pétion-Ville, non loin de la Place Saint-Pierre, la police, en dépit d’un déploiement de dispositif de sécurité établi au préalable, aux abords de certaines institutions, semble être dépassée par les événements au point de disperser la foule à coup de lancements de gaz lacrymogènes. Des tessons de bouteilles et de pierres ont été lancés en direction des policiers dans leurs tentatives d’arrêter l’élan des manifestants qui ont endommagé des vitres de Kinam Hôtel.

Le bilan partiel fait état d’un policier blessé au Pont-Rouge, au moment où le chef de l’Etat venait de quitter les lieux après avoir déposé une gerbe de fleurs au pied du Père de la Nation, décédé atrocement le 17 octobre 1806.

A 01:00 de l’après-midi, des correspondants de presse locale ont rapporté des interventions brutales de la police, notamment à Jacmel, pour disperser les petro-manifestants, et à Gonaives pour éviter un affrontement entre deux groupes de manifestants antagonistes.