Jovenel Moïse doit se débarrasser de ses alliés

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30 mai 2019 Rezo Nodwes

un billet de la rédaction

L’action des 4 sénateurs de l’opposition offre à Jovenel Moïse l’occasion inespérée de former librement un gouvernement de son crû avec des personnalités crédibles

Jeudi 30 mai 2019 ((rezonodwes.com))– Les trois échecs successifs du premier ministre Jean Michel Lapin et de son cabinet ministériel au Sénat ont mis au grand jour l’inefficacité des actions de la majorité présidentielle emmenée par les deux trublions Joseph Lambert et Garcia Delva.

L’incapacité des alliés de Jovenel Moïse à contenir la fureur des quatre sénateurs de l’opposition ou à négocier la tenue, sans anicroche, d’une séance de ratification au bénéfice du cabinet Lapin décrié par la quasi-totalité des secteurs de la nation, est tout-à-fait évidente.

Cette situation est révélatrice de la fin de l’ère des flibustiers parlementaires ratissant les ministères et organismes autonomes pour se mettre plein les poches à partir de leurs pions placés en échange de vote. L’ ONA, FAES, les Consulats… en sont des exemples probants.

Le président Jovenel Moïse doit profiter de ce dernier momentum pour rompre avec cette tradition néfaste à l’économie haïtienne et du coup, se démarquer également des autres membres de cette confrérie issus du secteur privé et de son mentorat politique.

Le président, libéré des affairistes, aura enfin l’occasion inespérée de se revêtir de son costume de chef d’État et de choisir des gens honnêtes, compétents et satisfaisant pleinement la Constitution et les lois de la République.

Ces personnalités crédibles devraient donner le signal de l’austérité et de la transparence en acceptant de se passer de certains privilèges et train de vie somptueux traditionnellement attribués aux membres du gouvernement, afin d’inciter tous les citoyens à s’acquitter de leurs obligations envers le fisc.

En faisant preuve de sagesse, le président ne pourra qu’attirer la sympathie de la population et renvoyer vers ses pseudo-alliés le passif de ses deux ans et demi de mauvaise gouvernance teintée de corruption et d’impunité.

De plus, la confiance et la paix reviendront au sein du parlement où tout un chacun sera contraint de voter selon sa conscience après s’être fait une conviction à partir d’enrichissants débats.