Ariel Henry, agacé, zappe la question d’un journaliste sur l’insécurité

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By: Rezo Nodwes -1 avril 2023

Le train de l’insécurité qui poursuit sa course effrénée en fauchant au quotidien des vies en Haïti est le cadet des soucis du Premier ministre de facto, Ariel Henry. Ce dernier l’a démontré, vendredi, lors du lancement à l’hôtel Montana de la plateforme de Demande en ligne de documents d’identité (DELIDOC).

Samedi 1er avril 2023 ((rezonodwes.com))–

Aucune perspective optimiste n’est à espérer, si on prend le soin d’analyser la compréhension du chef du gouvernement de facto, le Dr Ariel Henry, de l’insécurité manifestée par des cas d’assassinat en série, d’enlèvements et d’incendies de biens privés.

Il est fort à parier que le pouvoir actuel ne mise guère sur une amélioration du climat d’insécurité généralisée endurée par une population, pratiquement aux abois au regard de actions engagées.

Rien de concret, car les promesses détonnent avec les actions. Interpellé par un journaliste, le locataire de la Primature a délibérément évité d’exprimer sa position sur les appels au secours lancés aux quatre coins du pays par les communautés durement éprouvées par les exactions des gangs.

Entre les lignes, c’est une réponse évidente et sans fioriture, transpirant le mépris pour des âmes fauchées par la terreur des gangs, des territoires perdus et des quartiers désertés.

Agacé, Ariel Henry s’est mis dans tous ses états, préférant hocher la tête comme pour insinuer que le contexte du lancement de la plateforme de Demande en ligne de documents d’identité (DELIDOC) ne s’y prête pas. Pas de réaction non plus aux allégations selon lesquelles son équipe appuie les actions criminelles des gangs.

Il est à déplorer le comportement d’un chef de gouvernement de facto qui se moque complètement de la douleur des familles accablées par le deuil et celles qui trainent des dettes colossales après avoir payé des rançons ou obligées d’abandonner leur quartier en proie à la violence des gangs armés.

L’attitude « je-m’en-foutiste » affichée par Ariel Henry sur des sujets de grande préoccupation dont l’insécurité, résume le profil cynique d’un homme qui fait planer peu de doute sur sa participation présumée dans l’assassinat d’un Chef d’État qui l’a choisi pour occuper la Primature dans l’optique d’apaiser une conjoncture politique polarisée, ont réagi des observateurs.

Hervé Noel
vevenoel@gmail.com