Nous publions ci-dessous un texte du sénateur du Nord’Ouest, Kedlaire Augustin, en réponse au sénateur de l’Artibonite, Youri Latortue qui avait déclaré que les séances ne se tenaient pas au Grand Corps à cause du manque de triture politique du chef de la majorité présidentielle
Port-au-Prince, mardi 5 juin 2018 ((rezonodwes.com))– Ce n’est pas par manque de triture politique du président de la majorité, l’honorable Kedlaire Augustin, que les séances ne se tiennent plus au Sénat de la république. Au contraire, les séances ne se tiennent plus parce que certains sénateurs ont trop de triture politique. Mais quelle triture politique?
La séance de ce mardi 5 juin prouve une fois de plus que certains sénateurs ne participent qu’aux séances qui les intéressent politiquement. La fonction de légifération n’est plus une priorité pour eux depuis l’arrivée du nouveau bureau dirigé par sénateur Lambert.
22 sénateurs sont présents dans la séance de questionnement où sont débattues des questions concernant le CSPN, notamment l’incident survenu au Cap-Haïtien dont les sénateurs Latortue et Jacques Sauveur ont été victimes à Café trio au moment où ils présentaient une conférence sur le dossier Petro Caribe.
En plus des sénateurs présents, le président de la majorité détient mandat pour voter aux noms des sénateurs, Dieudonne et Féthière.
Toutefois, il faut reconnaître que le sénateur Augustin a joué un rôle très actif dans l’orientation du dossier Petro Caribe. Ce qui n’a pas plu à ceux qui ont réalisé les 2 rapports d’enquête sur le dossier Petro Caribe.
Il est temps que cesse cette forme de politique destructrice, basée sur le mensonge, la ruse et l’intérêt personnel. Il faut plaider de préférence pour un sénat constitué de véritables hommes d’État responsables, soucieux d’exercer aussi bien leur fonction de légifération que leur fonction de contrôle.
Il est temps que l’expérience, la compétence et la triture politique d’un sénateur lui permettent de comprendre qu’il n’est pas normal que des sénateurs qui perçoivent régulièrement leur salaire, jouissent de tous les privilèges attachés à leur fonction, refusent de payer leur présence dans les séances pour faire le travail pour lequel ils avaient sollicité et obtenu le vote de la population.