Des employés de la Cour des Comptes victimes d’une tentative d’enlèvement à Port-au-Prince

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6 juin 2019 Rezo Nòdwès

Moins d’une semaine après la publication de la deuxième partie du rapport d’audit par la Cour des Comptes, sur la dilapidation des fonds de Petro Caribe, deux de ses vérificateurs et leur chauffeur ont échappé lundi de justesse à une tentative d’enlèvement, a rapporté le président du Conseil, Pierre Volmar Demesyeux, dans un communiqué de presse publié jeudi.

Port-au-Prince jeudi 6 juin 2019 ((rezonodwes.com))–Le deuxième rapport d’audit de la Cour sur la dilapidation de fonds de Petro Caribe, très mal accueilli par le Palais National et même par le chef du Parquet de Port-au-Prince et le directeur-général de la DGI, semble déjà annoncer les couleurs avec cette tentative d’acte de kidnapping de trois employés de la CSCCA.

« Deux vérificateurs de l’institution qui se rendaient dans une mission d’audit visant l’Autorité Aéroportuaire Nationale, ont été victimes lundi dernier d’une tentative d’enlèvement« , a communiqué la Cour des Comptes spécifiant que cette « tentative d’enlèvement s’était déroulée aux environs de 10 heures du matin » à proximité du Rond-point de l’Aéroport Toussaint Louverture.

Selon le président du Conseil de la CSCAA, les trois employés dont l’identité n’a pas été révélée, pour raison de sécurité, ont pu toute de même identifier le véhicule à bord duquel circulaient les présumés assaillants bien armés.

M. Demesyeux a indiqué que les hommes armés ont tiré des coups de feu dans l’air, pour intimider le chauffeur et exiger de lui la remise des clés du véhicule. C’est alors, poursuit la note, qu’ « intervenaient trois policiers se trouvant dans les parages et les hommes armés ont pris la fuite« .

Rappelons que les membres de la Cour, avant la publication vendredi 31 mai du deuxième rapport sur la dilapidation de fonds de Petro Caribe, avaient été l’objet de menaces et que des députés de la majorité présidentielle avaient déposé une motion de mise en accusation au bureau de la Chambre basse visant à les traduire par devant la Haute Cour de Justice.